MANDIN est l’auteur de plusieurs recueils de poésies :
Alcollat de poèture, éditions Oswald, 1973 ;
Mouvements d’humeur, éditions SPF, 2001 ;
Réminiscences, éditions Lanore, 2008 ;
Capharnaüm, éditions Lanore, 2011 ;
Inutile, éditions Lanore, 2012 ;
Les Fatrasies d’Eris, 2014.
Dilution, 2015
ALICE MACHADO Poète écrivain écrit : « Vibrations, tournoiements, coloris nuancés, où le réel se mélange indéfiniment à l’éphémère !…Voilà un texte riche, à l’entité enivrante, cosmique, mythologique, éblouissant pas ses couleurs, oscillant entre ombre et lumière, dans l’union des contraires, qui, par la puissance des images métaphoriques, et un style que l’on pourrait définir comme néo-réaliste, avec une touche d’impressionnisme, nous plonge dans un état de fascination, qui reste inscrit dans l’essence même de l’Art, signature interne des grands créateurs. Réminiscences, c’est la musicalité, la danse même du poème, le lieu sublimé où le lecteur perd souvent pied au bord de l’abîme. »
JEAN ORIZET, Grand Prix de l’Académie Française, considère que « chez Mandin, le ton, le style, le rythme sont proches d’un Prévert, d’un Queneau ou d’un Tardieu ; dérision et ironie comprises. En lisant certains textes, j’ai même pensé à mon ami Raymond Devos, grand manipulateur de vocables. J’ajouterai, chez Mandin, le côté iconoclaste et provocateur : « … Jésus s’est réincarné dans des souvenirs comateux… » « Il y a une fantaisie, une allégresse- ambiguë parfois –qui n’existe pas chez René Char. Enfin, je signalerai une autre corde à l’arc poétique de Mandin : celle de la sensualité qu’il traduit dans des blasons du corps féminin, comme cela se pratiquait dans la poésie ancienne. »
IKUKO MORITA Poète, enseignante à l’Université de Doshisha, Kyôto, adresse sa Lettre de Kyôto à MANDIN le 16 Novembre 2012 dont voici un extrait : « De la nature vous faites un microcosme original où le poète fait vagabonder l’imagination et libère l’esprit. Il n’est ni occidental ni oriental. Des sensations visuelles, auditives, tactiles et olfactives s’y expriment dans une fraîcheur et une intensité qui ont quelque chose d’originel. J’aime le caractère éthéré et vibrant de l’espace que vous développez dans cet univers de la nature, dans lequel tout retrouve une nouvelle signification, celle que vous lui accordez. Je cite : « L’ombre du platane s’abat sur les rires d’enfants L’ombre inutilement doit se tenir loin du soleil les enfants la protègent de leurs beaux yeux crédules Audacieuse l’ombre blessée du grand platane part avec le premier nuage venu sans leur dire merci » Le dynamisme des mouvements est apporté par le jeu de la lumière et de l’ombre. Dégagés de l’emprise du sujet, ces vers deviennent une expressivité pure. Grâce à l’image de vos yeux tournés vers le ciel, récurrente dans votre poème, vous conférez à la poésie un pouvoir créateur. Ainsi vous donnez une expression plastique à la sensation personnelle, synonyme d’émotion. »
CLAUDE TUYERAS, Professeur de lettres, écrit : « le poète de « l’Inutile » s’inscrit dans la recherche continue d’un sens qui s’élabore avec la rencontre anodine, l’importance de verbes récurrents- « savoir », « exister » , « devenir » ou « dire » -, une ligne centrale où l’on retrouve l’humour, la dérision, la phrase lapidaire, l’interrogation de tout l’être et de ce qui l’environne, comme cette nature beaucoup plus présente que dans les recueils précédents. »
GIOVANNI DOTOLI, Grand Prix de l’Académie française pour le rayonnement de la langue et de la littérature françaises, écrit de lui à propos de son recueil LES FATRASIES D’ERIS : « Mandin habite l’homme, de façon sublimement poétique, dans l’absolu de la langue, vraie, en symbole du réel le plus réel. » « Dans ce recueil de poèmes, Mandin se situe tel un savant sensible du réel, le regard sur l’au-delà, en révélant une sensibilité hors commun, un sens d’être au monde. » « Mandin a le privilège de posséder le sens total de la poésie, de savoir chanter la beauté de l’amour, de sa perte, du voyage pour le retrouver. » « Le poète-Mandin se fait pèlerin de la nuit, entre deux rives de lumière. Il entend la partition d’une musique méditerranéenne et cosmique, dans un concert de harpes et de clairons qui expriment le silence de la nuit. La poésie se confirme comme une trace de révélation, de voyage au mystère, d’éclair du cosmos. Elle fait encore une fois apparaître l’invisible. Chez Mandin il y a quelque chose de la transcendance. Il en capte des points lumineux, et nous les offre, dans une générosité admirable. »
BERNADETTE CAPELO-PEREIRA Essayiste,poète, chercheur au CLEPUL (Centre de Littératures et Cultures lusophones et européennes de la Faculté des Lettres de l’Université de Lisbonne) écrit la préface de Dilution dont voici un extrait : »Mandin se concentre, à chacun de ses recueils, sur une idée, un thème, en créant des stratégies toujours pertinentes, en faisant preuve d’un esprit éclectique au service d’une écriture riche et jaillissante, dont d’ailleurs, Dilution en est le témoin.
Ce recueil de poésies de Mandin prend l’allure d’un «essai» profondément humain, qui poursuit non seulement le sens de la poésie mais aussi de la vie, nos affections, nos illusions, nos automatismes, nos leurres, nos espoirs, notre être-là humain, vrai. À la fin, le livre s’ouvre sur le temps à venir et l’assurance du pouvoir libérateur et créateur de la poésie :
« La route continuera à cheminer pour un autre nomade. Car la route n’est jamais à court de virages ni le ciel d’étoiles. Seul le Poète invente sa route au fur et à mesure de ses déambulations. »
PRESENTATION DU TRAVAIL DE MANDIN à propos de son recueil « INUTILE » :
(Extraits de L’INTERVIEW DE MANDIN accordé à JC CAILLETTE Emission LE DIRE ET LE LIRE 1er Mars 2013)
« En ce qui concerne mon travail ce n’est pas une passion pour le haïku, d’ailleurs je pense vraiment profondément que les occidentaux ne sont pas capables d’en écrire. Je pense qu’il faut un état d’esprit, une culture, une lumière et des références que nous n’avons pas ; donc mon travail n’a pas été sur le haïku en particulier d’origine japonaise, ça a été surtout sur une forme d’écriture où le silence existe et c’est ce qui me séduit dans le haïku, c’est qu’il y a toujours, entre les mots, des silences, des silences qui disent quelque chose, et ça c’est mon travail. Lorsque je dis « Inutile », je ne dis pas qu’il est utile d’écrire des haïku, je pense qu’il est inutile d’écrire des haïku comme les japonais le font. »
« Le haïku c’est une façon de ne pas dire les choses »
« Ecrire c’est relativement facile, tout le monde peut écrire des poésies mais qu’est-ce que ça veut dire, qu’est-ce qu’on entend ? Et le haïku permet un travail aussi bien sur l’écriture que sur le non-dit, que sur « qu’est-que je viens d’entendre ».
Mon travail sur l’Inutile était de supprimer les pronoms personnels parce que je voulais que le discours du poète soit un discours qui soit toujours en décalage, pas forcément neutre mais silencieux. A la place du pronom personnel, mettons un silence. D’ailleurs souvent je crois que le « Je » ferait mieux de se taire. »
Présentation de l’œuvre, de 1973 à aujourd’hui :
« Mon travail est celui que je me suis donné, est d’écrire une œuvre.
Je n’ai pas envie d’écrire un livre de plus, je n’ai pas envie d’écrire des livres pour écrire des livres. Ce que j’essaye de faire c’est de travailler sur ce que je pense, ce que je vois, ce que j’entends, si j’entends… et de choisir à chaque fois un courant, une émotion ou un silence et de travailler dessus.
Je travaille chaque fois avec une façon d’écrire qui est propre à cette émotion ou cet émoi plutôt, car dans le mot émoi il y a beaucoup plus de fracas et beaucoup plus de mouvements.
Réminiscences est un travail sur le fait que les souvenirs sont des reconstructions qui n’existent pas en temps que souvenirs précis et c’était sur la mort d’un de mes amis peintre. C’était parti de lui… Je me suis souvenu un jour d’être dans son atelier et j’avais oublié cette image.
Je me suis dit que tout ce qui vient là n’existe pas. Réminiscences a été pour moi un travail pictural avant tout et d’écriture. »
« Le livre, une fois fini, c’est un tableau et c’est une musique. »
±±== NOTES ET REFERENCES
Alice Machado, poète écrivain, préface de Réminiscences, p. 7 à 10
Jean Orizet, Grand Prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, préface de Capharnaüm, p. 5 à 7
Ikuko Morita, poète, enseignante à l’Université de Doshisha, Kyôto, Lettre de Kyôto à MANDIN, préface de L’Inutile, p. 11 à 14
Claude Tuyéras, professeur de lettres, 4e de couverture de l’Inutile
Giovanni Dotoli, Grand Prix de l’Académie française pour le rayonnement de la langue et de la littérature françaises, Vice-président de l’Université de Bari, préface des Fatrasies d’Eris
Bernadette Capelo-Pereira Essayiste, poète, chercheur au CLEPUL (Centre de Littératures et Cultures lusophones et européennes de la Faculté des Lettres de l’Université de Lisbonne) préface de Dilution
Participation sur « Sud Radio » dans l’émission des « poètes pas encore morts » en juillet et août 2003.
Participation sur France Culture dans une émission sur les Brasseries Parisiennes en 2005, en tant que Poète client qui dialogue avec les clients.
Emission Le Dire et le Lire de JC Caillette sur Fréquence Paris Plurielle (106.3) avec Eric Dubois : Interview de Mandin, 1er mars 2013
Emission Le Dire et Le Lire de JC Caillette sur fréquence Paris Plurielle (106.3): Interview de MANDIN et lectures de poèmes « Les Fatrasies d’Eris » 16 Mai 2014
Liens externes[modifier | modifier le code]
♦ https://www.mandin.com/dilution-en-juillet-2015-dilution-de-lecriture-dans-la-lecture-un-poete-parle-a-sa-lectrice
♦ https://www.mandin.com/
Fiches de Lecture des ouvrages Inutile, Capharnaüm et Réminiscences sur le site des éditions Lanore
La galerie de photos de ECRIRE A MANDIN sur le site de Flickr
https://www.youtube.com/user/MANDIN1947?feature=mhee