Extrait du chapitre : Chansons de Femmes à danser.

Je voudrais que tu fermes les volets
la fenêtre
la lumière
les yeux
te soumettre
aux voiles de mes paupières ;
à mes jeux.
Je voudrais que tu sois fougère
me couvrir de tes frondes,
donne ta main entre dans ma ronde ;
être ta douce nuit d’été.
Je suis ton songe de femme aimée.

L’amour me parfume de nuages
tes yeux jouent avec les ombres
dans tes rires aux éclats sans âge
je suis ta princesse aux voiles nuités
mon corps femme devient fumée
dans mes rêves d’une nuit d’été
dans mes songes tes rêves sombrent.
Je suis belle dans ta nuit d’été.

L’aurore me dessine des rosées
elle me parle de douces lumières
entrelacées dans des touffes dorées ;
elle me vêt de brumes perlières.
Tu perds le choix de mes yeux diaprés
sur mes paupières de ce rêve poudré.
Je suis un songe d’une nuit d’été ;
sur mes lèvres fermées de baisers.

Je voudrais sur mes seins les baumes

les parfums brumeux des fées
les vents soyeux qui bruissent
je voudrais de l’amour ses arômes
les eaux claires qui rafraîchissent.
Tu es mon prince en pluie perlée
je suis ton songe d’une nuit d’été ;
nous sommes les amants rêvés.

Je voudrais que tu fermes les volets
la fenêtre
la lumière
les yeux
te soumettre
aux voiles de mes paupières ;
à mes jeux.
Je voudrais que tu sois fougère
me couvrir de tes frondes
donne ta main entre dans ma ronde ;
être ta douce nuit d’été.
Je suis ton songe de femme aimée.

Laisse dans mes yeux le sommeil.
Laisse dans mes voiles la nuit
m’envoler dans les couchers vermeils ;
être une lune au firmament qui luit.
Toi, être un songe d’une nuit d’été.
Moi, être ton songe d’une pluie d’été
être encore après avoir été ;
dans tes bras brume y être aimée.