monsieur

Monsieur, que me veux-tu ?
L’amour tourne la tête à mon horloge
… oublier tes mimes et tes grimages.
Monsieur, que me veux-tu ?
… l’amer sourire de tes éloges
… le corps fatigué de présages.
Monsieur, que me veux-tu ?

Regarde mes humeurs
… nuages de peurs
Regarde mes pleurs
… caresses d’odeurs.
Perler monsieur, des nacres abîmées,
Perler monsieur, des sourires fanés.

Monsieur, que me veux-tu ?
L’amour tourne la tête à mon horloge.

J’ai découpé le temps dans mon corps,
des mots à regret, des joies qui vacillent,
mes lumières neuves te criaient encore
tu jouais avec mes ombres de jeune fille.
L’amour tourmente mes livres ;
et tourne la tête à mon horloge.
Et tourne la tête à mon horloge.
Tu buvais ma féminité sans être ivre,
tes pas dansaient sur mes mains,
froissaient mes satins de Femme,
mon plaisir faisait la catin,
dans ta comédie infâme.

Monsieur, que me veux-tu ?
L’amour tourne la tête à mon horloge.

J’ai appris à rêver dans tes mensonges.

Monsieur, que me veux-tu ?
… le cœur abîmé par tes sottes éloges
… les émotions telles une éponge.
Monsieur, que me veux-tu ?

Tu es parti avec des lambeaux de ma vie.
Les poèmes de mes jouissances,
fragiles comme des vers pas écrits,
jouent à mourir dans ton absence.
Ils t’ont aimé de pleurs en harmonies.
Tu as seulement laissé des notes éparses
dans la nuit sans étoiles de mes insomnies
tu as délaissé ton clown sans farce.

… Ton sourire sans maquillage.
Que me voulais-tu, monsieur ?
… Tes regards sans présage.
Que me voulais-tu, monsieur?

Que me voulais-tu… monsieur ?

L’amour tourne la tête à mon horloge.
Je déambule encore sur tes errances.
Que me voulais-tu, monsieur?
mais… les sourires d’une autre horloge
sonnent l’heure de nouvelles semences.

Monsieur, que me veux-tu ?
que vous ne m’auriez jamais rendu.