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Dans ce parcours s’inscrit l’écriture comme la seule impasse possible sous condition de gommer ce qu’on pourrait en dire. Une matière s’y travaille de mots rares, où les concepts s’architecturent dans l’épure, se calligraphient d’espace blanc et de respirations, spasmes ou souffles longs, de leitmotive en variations. En cette substance, Savie, est un art poétique liminaire qu’il faut interroger inlassablement comme les échos de Maria Gabriela Llansol ou de Roberto Juarroz. Autant de motifs pour tisser les labyrinthes savants qui mènent à la réconciliation
Autre spasme, celui de la colère et d’une humanité fustigée en son arrogance ignorante. Le poète poursuit sa solitude, travaillant le medium d’un nouvel amour où la Femme et l’Homme se retrouvent, à côté. Savie est enjeu dans la quête poétique de la Femme au portrait impossible où l’or alchimique affleure d’un regard et d’une chevelure. La sexualité en cascades et mots en chaos se fraye toutes les issues de la liberté dans le dictionnaire amoureux. Les nœuds se sont déroulés jusqu’à leurs noyaux.
La nuit est tombée sur Paris. Une Femme fume sous un lampadaire, de l’autre côté de la vitre, le Poète la regarde…
_____ Et l’autre et l’une deviennent la même nuée souple _____ la même présupposition ________
La nuit serait consolation si tout faisait corps en son revers.